La protection des espèces instaurée par la loi de 1976 est un dispositif fondateur de la protection de la nature. Cette protection forte, avec les réserves naturelles et les parcs nationaux, est un facteur de crédibilité et de reconnaissance de la politique de l’État et donc de notre ministère.
Le recours à l’échelon ministériel est pour cela indispensable tant les pressions locales peuvent être fortes. Le seul recours à une décision préfectorale induira inévitablement des précautions moindres, voire des dérives conduisant à donner la priorité à la satisfaction de porteurs de projets influents ou à des arguments économiques.
La remise en question du Conseil national de protection de la nature (CNPN), véritable institution de référence, est choquante tant ce conseil rend des avis scientifiques informés et indépendants sur les enjeux écologiques et les effets concrets des opérations qui lui sont soumises.
Tout aussi incompréhensible est le report de cette fonction d’instance nationale de référence aux conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel.
Au moment où la communauté internationale ne peut plus ignorer l’état catastrophique de la biodiversité, la protection des espèces a aujourd’hui besoin qu’on conforte ses fondements et sa rigueur et que les agents et les services qui en ont la charge soient reconnus et soutenus pour cela.
Le Sne-FSU demande l’abandon de ce projet de réforme.
Le Sne-FSU s’adresse à tous les personnels qui sur l’ensemble du territoire national, exercent des missions dans le domaine de l’environnement.
Le syndicat défend un double objectif d’assurer d’une part la défense des droits/intérêts aux agents des services concernés et d’autre part d’inclure les enjeux écologiques aux questions sociales comme projet de société.