« Soulèvements de la terre » : Adresse aux militant∙es de la FSU

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La répression n’a jamais été une réponse appropriée et digne aux combats pour plus de justice et d’égalité. La FSU réaffirme ici son refus le plus profond de toute criminalisation du mouvement écologiste et social.
Dans un ministère auquel il incombe de mettre en œuvre des solutions d’atténuation et d’adaptation à la hauteur des ambitions, il nous parait important de dire à quel point il faut compter avec les collectifs issus de la société civile, véritables aiguillons pour nos politiques publiques, véritables acteurs des changements comportementaux et véritables pépinières de solutions.
Malgré la procédure de dissolution administrative en cours, les actions des Soulèvements de la Terre continuent cet été, avec notamment la campagne « 100 jours pour les sécher ».
Une campagne dont l’appel mentionne « les institutions complices d’écocide », avec comme cibles potentielles les agences de l’eau, le BRGM, les conseils régionaux, les administrations, les ministères… Des institutions suspectées de favoriser l’accaparement et l’empoisonnement de l’eau.
La FSU de la transition écologique, énergétique, des territoires et de mer, rappelle que les administrations de l’État (DREAL, DDT-M) et ses établissements publics (agences de l’eau, BRGM, OFB…), constitutifs du service public de l’environnement, interviennent quotidiennement pour réglementer, expertiser, conseiller, inciter et contrôler les différents acteurs de l’eau et des milieux aquatiques avec un objectif : la gestion équilibrée et concertée de l’eau.
Derrière ces services et ces établissements, des agent.es chargé.es de mettre en œuvre les politiques publiques de l’environnement, de l’eau par exemple. Les études, les rapports, les constats de terrain comme les évolutions beaucoup plus globales montrent que la mise en œuvre des politiques publiques de l’environnement est, sous beaucoup d’aspects, insuffisante. Elle l’est dans les réponses politiques à la crise écologique (climat, eau, biodiversité).
Les agents œuvrent donc dans un contexte difficile entre cadre réglementaire et incitatif, instructions nationales et spécificités locales, hauts fonctionnaires et acteurs du terrain… La motivation pour l’environnement et le service public étant par ailleurs largement partagée dans les services et les établissements publics, les conditions sont réunies pour que des agent.es subissent des phénomènes accentués de stress et de dissonance cognitive.
Il importe qu’avec le Sne-FSU, la FSU apporte son soutien à tous les personnels assurant dans des conditions particulièrement difficiles le suivi de dossiers souvent complexes et sensibles.
Le Sne-FSU est et sera vigilant pour que les différentes expressions et manifestations de la société civile, pour légitimes qu’elles puissent être, s’adressent aux lieux de pouvoir et de décisions, et ne s’en prennent pas aux personnels.
La FSU demande à chacun∙e de ses militant∙es impliqué∙es dans ces actions d’y veiller.

Soulèvements de la Terre : adresse aux militants